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EPILOGUE

Sur Omega, les nuits ne durent pas très longtemps ; cinq ou six heures tout au plus, cela dépend si la géante gazeuse est levante ou descendante. Lorsque les drones d’Atlantis étaient sortis par la porte pour mettre fin à la bataille, le dernier soleil s’était caché discrètement derrière les dunes. Puis, les secours avaient suivi juste après, durant les quelques heures de la nuit, le temps pour le premier soleil qui s’était couché un peu plus tôt de débuter une nouvelle journée. Les débris de la bataille étaient encore fumants et la majorité des secours s’affairaient autour de la zone du crash de l’Apollo, tandis que de nombreuses unités armées du SGC continuaient de fouiller les alentours de la base à la recherche de survivants wraiths. Ces derniers opposaient encore une farouche résistance.

Quelques temps plus tard, dans la salle de contrôle de la base, devant la porte des étoiles ouverte, John Sheppard remercie Ladon Radim et ses quelques Geniis survivants. John ne serait surement plus en vie sans l’aide de Ladon. Puis John se dirige vers et Larryn, blessée aux jambes après le crash catastrophique de l’Apollo, elle est soutenue par deux béquilles :

- Encore une fois merci Larryn pour votre aide, dit John. Vous avez perdu encore beaucoup de personnes de votre peuple durant la bataille.
- Nous sommes débarrassés des wraiths, répond Larryn. C’est l’essentiel.
- Il doit bien encore en rester quelques-uns en poste dans Pégase. Remarque John.
- Ce ne sera plus un problème maintenant et puis, nous avons toujours la Coalition ! Enfin vous avez toujours une dette envers moi, cela fait déjà plusieurs fois que je vous sauve d’un mauvais pas.
- C’est vrai, d’ailleurs à ce propos…si j’ai besoin de vous joindre, disons comme vous dites, « pour venir me sauver »…où dois-je vous contacter ?
- On fait comme d’habitude John…c’est moi qui vous contact !
- Et pour les réunions du conseil ? Vous faites partie des membres permanents !
- Les Geniis nous préviendrons.
- Je vois…vous gardez encore vos secrets.
- Je garde toujours un œil sur vous ! Et puis, on va surement se revoir pour juger nos nouveaux alliés, fait Larryn en désignant les Vanirs, puis elle se dirige vers le vortex.
- Au revoir Larryn, dit John.

La jeune femme esquisse un sourire puis passe la porte qui se referme derrière elle. Zelenka apporte un dernier rapport de position de la flotte wraith à John :

- La flotte reste immobile à environ 1,43 millions d’années lumières de Pégase !
- D’accord…et en vitesse conventionnelle, il leur faudrait combien de temps ? Demande John.
- Et bien, c’est une bonne question, tout dépend jusqu’où ils peuvent pousser leur réacteur supra-luminique…on va dire plusieurs dizaines voir centaines de milliers d’années.
- Hum…d’ici là on est d’accord, ils se seront dévorés entre eux ? Ironise John.
- J’imagine, répond Radek.

Dans la base, les équipes de secours et de médecins aident les blessés, dont les plus graves viennent de l’épave de l’Apollo encore fumante au loin. John ordonne à Amélia Banks de composer l’adresse vers Atlantis, pour les rapatrier.

 

Quelques jours plus tard, sur Atlantis, Fenrir attend les délibérations du tribunal, devant une des vitres de la salle d’embarquement. Le Vanir semble inquiet, mais déterminé. Derrière lui une silhouette s’approche :

- Ils ont pratiquement fini ! Dit la voix de la silhouette.
- Qui êtes-vous ? Demande Fenrir.

La silhouette pose un genou au sol et tend sa main vers le Vanir :

- Général Jack O’Neill, commandant des forces de défense de la Terre.

Fenrir un peu étonné, comprend que l’homme veut lui serrer la main en guise de salut…De son côté, Jack se souvient, un peu ému, d’une scène assez similaire, il y a presque une quinzaine d’années lors de sa première rencontre avec un Asgard :

- Quoi qu’ils décident, reprend le Vanir. Mon peuple a perdu sa fierté envers les peuples humains… pour toujours.
- Vous avez fait des choix qui n’étaient pas les bons. Mais si j’en crois le rapport du colonel Sheppard, votre peuple s’est plutôt bien battu pour défendre la base.
- Un dernier acte avant notre extinction totale…
- Ah ? Interroge Jack.
- La perte de notre ultime vaisseau, nous a condamné à mourir dans nos derniers clones.
- Rien n’est jamais perdu, reprend Jack. Avec notre aide et celle de nos alliés il y a toujours de l’espoir !
- Vous parlez de la connaissance que nos frères Asgards vous ont légué ?...Même si le tribunal nous épargne, je ne sais pas si mon peuple a le droit de continuer à exister.
- Vos frères, ceux que j’ai rencontré il y a presque quinze ans…hum, disons que c’était une sacré bande, dit Jack en souriant. Sans eux, on ne serait surement plus là maintenant. Si le tribunal vous épargne et qu’il vous offre l’opportunité de recommencer à zéro…alors ne trahissez pas leur mémoire.

La porte de la salle du conseil s’ouvre et Fenrir est appelé par l’assemblée. Le Vanir commence à s’approcher :

- Bon courage, lance Jack avant que le Vanir n’entre dans la salle. Ce dernier se retourne est hoche la tête en guise de salut.

 

Quelques heures plus tard, les équipes de la cité et de la base Omega partagent un pot bien mérité après les évènements que chacun a vécu. Mckay explique à Zelenka que l’anti-virus a très bien fonctionné et a supprimé toutes les copies du virus Extinction sur les réseaux terriens. En quelques jours seulement, le virus a pratiquement été effacé de la surface du globe. Les tensions internationales sont redescendues peu à peu d’un cran et la diplomatie gouvernementale fera le reste d’ici les mois à venir. Les médias, sous les fausses informations du CIS et des gouvernements donnent une version officielle à la population qui pense encore à une attaque de pirates informatiques pour vider les crédits bancaires et faire tomber le système financier. Au même moment, Rodney reçoit un message sur son téléphone portable :

- Tient ! C’est Carson, dit Rodney tout en lisant la suite du message. Visiblement la fin de ses congés en Ecosse ne se sont pas bien terminés. Il est resté bloqué à l’aéroport pendant quatre jours pour raisons « informatique » et il n’a pas réussi à nous joindre pendant tout ce temps…il est furieux apparemment !
- Quelle ironie, remarque Radek, rester bloqué à l’aéroport pendant quatre jours après avoir exploré des centaines de mondes dans toute la galaxie…

Les deux docteurs sont rejoints par Woolsey et Sheppard :

- Docteur Mckay, docteur Zelenka, vous avez les félicitations du général O’Neill pour vos brillantes actions, explique Richard Woolsey. Nous revenons d’une réunion exceptionnelle. Le CIS et des représentants de Pégase ont jugé le peuple Vanir comme il avait été convenu. Le tribunal a décidé de leur donner une nouvelle chance en leur offrant un monde dans la galaxie de Pégase, sous bonne garde des Geniis des Voyageurs et de nouss bien entendu. Ils pourront ainsi reconstruire petit à petit leur civilisation. Les Vanirs devront également aider les peuples de Pégase ayant souffert de leur action à se reconstruire.
- En espérant qu’on n’est plus à faire à leurs mauvais coups, complète John.
Rodney tend vers John une paire de billet correspondant à sa mise lors d’un de leurs paris :
- Dois-je comprendre que le match a été rejoué et que les Canadiens ont perdu ? 
- Avec des circonstances atténuantes, précise Rodney. Si ce fichu virus n’était pas venu mettre son grain de sel durant le premier match, ils auraient gagné…haut la main !
- On remet ça en jeu pour la prochaine fois ?

Sur ces entrefaites, Teyla, encore marquée par sa dernière confrontation face à Rodney, s’approche à son tour. Elle est aidée par le docteur Keller, Ronon et Amélia Banks :

- Rodney, je voulais vous remercier de m’avoir libérée du contrôle mental de Todd, explique Teyla.
- C’est rien, fait Rodney. Je dois avouer que pendant un moment… j’ai vraiment eu peur de devoir vous tuer !
- Moi aussi…heureusement pour vous, vous avez pris le dessus ! Ironise Teyla.
- Mes amis, reprend Woolsey, nous avons gagné une grande bataille et nos ennemis ont été mis à l’écart pendant un bon moment. N’oublions pas les gens qui sont morts au cours de ces nombreuses années pour défendre cette cité et la Terre. C’est grâce à eux si nous sommes là aujourd’hui.

Richard, sort une bouteille de champagne, accompagnée d’un petit mot :

- Le général O’Neill m’a donné cette bouteille tout à l’heure au cours du conseil. Il s’excuse de ne pourvoir être là ce soir, il a fort à faire au Pentagone, mais il m’a dit que ceux qui étaient là au tout début comprendrons le message…

John lit le message accompagnant la bouteille : « Welcome Home ». Il passe le mot à Rodney, Teyla et Radek. Les quatre se regardent en souriant en se remémorant le message du général O’Neill accompagnant une autre bouteille de champagne lorsqu’ils sont arrivés pour la première fois sur Atlantis il y a six ans. L’équipe partage une coupe de champagne tout en discutant amicalement sur un des balcons inférieurs de la tour principale de la cité.

Les lignes de codes wraith du virus Extinction défilent les une en dessous des autres sur un écran d’ordinateur portable, lorsque soudain, une main vient abaisser l’écran pour fermer l’appareil. Puis, la main enferme le portable dans une caisse et la donne à une personne portant une balafre à un œil. Dans la pénombre, on ne distingue que très peu les traits des visages des deux inconnus :

- Tout est là ? Demande l’homme à la balafre.
- Tek cri chal nek ! Fait une voix aux sonorités graves.
- A vos ordres monseigneur, il sera mis en sécurité en attendant le moment propice.
La main inconnue tend la caisse à l’homme à la balafre, qui l’empoigne et quitte la pièce.

Dehors, les traits de l’homme à la balafre se dévoilent enfin. Le visage ressemble pratiquement en tous points à celui d’un certain Simeon. Il descend les escaliers d’un bâtiment, puis entre dans un 4x4 noir qui démarre et quitte la rue. Derrière lui, le capitole de Washington s’éloigne peu à peu…


FIN
 

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