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CHAPITRE 2 : Le virus Extinction

Une nouvelle journée se lève sur la côte Ouest des Etats-Unis : «Bonjour à tous, vous êtes sur RSF 88.5, La radio des infos de San Francisco ! Nous sommes le vendredi 28 août, il est 8h59 et il fait déjà 19 degrés, tout de suite les infos locales de Paul McGuire… Le black out informatique de cette nuit sur toute la côte ouest laisse les marchés financiers américains en baisse de 3 points…beaucoup de transports en commun sont actuellement en panne pour des raisons informatiques…les autorités n’excluent pour l’instant aucune piste sur l’origine du phénomène…le sénateur Alan Armstrong fera une déclaration officielle en fin de journée pour rassurer la population californienne et les marchés financiers…sport maintenant, en hockey, le match de coupe d’hier soir a été interrompu par une coupure générale d’électricité…la fédération de hockey basée à Colorado Springs ne fait pour l’instant aucun commentaire sur une possible reprogrammation du match ultérieurement…la ville du Colorado est également en proie a de nombreuses coupures de courant depuis quelques jours…»

Au-delà du gigantesque Golden Gate, se dresse un espace qui depuis plusieurs mois est placé sous exception préfectorale de circulation maritime. Des bouées «military area» encerclent une zone que les San-Franciscains appellent désormais «l’ Ocean Dump». Une zone où un pétrolier coréen s’est échoué et à pollué plusieurs centaines de kilomètres carrés...du moins, c’est la version officielle, celle qui a défrayé la chronique il y a plusieurs mois. La version officieuse est quant à elle bien différente et d’une certaine manière toute aussi effrayante.

Derrière un imposant dôme d’invisibilité, flotte en toute impunité au milieu de la baie, la cité d’Atlantis. Fleuron de l’architecture d’une race aujourd’hui éteinte, elle représente à elle seule des millions d’années d’histoire, d’avancées technologiques et de sciences diverses. Elle est posée là, invisible à l’oeil et aux systèmes de détection terriens. Bouillonnante d’activités, elle est devenue depuis des mois l’un des centres de recherches les plus avancées dont dispose la race humaine. Des centaines de personnes y travaillent quotidiennement. Tous les matins, sur le dock 4 du port marchand, ces derniers empruntent des jumpers affectés aux navettes entre la côte et la cité. Le système d’occultation des petits vaisseaux leur permet de franchir sans encombre le dôme d’invisibilité de la cité et sont d’une discrétion totale au milieu de la baie.

A l’infirmerie, Rodney Mckay récupère de son expédition lunaire de la nuit dernière devant une rediffusion d’un match de hockey. Rodney avait parié 100 billets contre John sur la victoire de l’équipe canadienne ! Le docteur Keller arrive et lui annonce qu’il pourra bientôt quitter l’infirmerie. Elle est suivie de Zelenka qui lui apporte sur une tablette numérique les derniers bilans des senseurs de la cité. Radek explique qu’ils sont redevenus normaux. Le réseau local d’ordinateurs terriens de la cité devra cependant être totalement formaté pour effacer définitivement toute trace du virus wraith. La découverte de la balise et du vaisseau cette nuit sur la Lune a donc déterminé l’origine de ce qui perturbe tous les réseaux informatiques de la Terre depuis quelques jours… et ce n’était pas sans rassurer Rodney. Il avait déjà rencontré une sorte de virus similaire créer par les wraiths, c’était à bord du Dédale il y a bientôt 5 ans et il était encore une fois passé tout prêt de se faire carboniser. Cette fois le virus avait failli déclencher l’autodestruction de la cité et le cataclysme aurait était bien plus grand. Malheureusement, la destruction du Cargo wraith sur la Lune risque de compliquer les choses, car sans la base de données originale du virus, il sera difficile de trouver une solution rapidement.

Tout en discutant, la retransmission du match sur l’écran télévisé en face du lit de Rodney s’interrompt. Il regarde perplexe l’écran brouillé, mais Radek lui explique bien vite qu’il s’agit d’une coupure de courant lors du match. En effet le SGC a subi le même sort que la cité cette nuit, il a même été mis en quarantaine depuis. Il semble que le virus se soit également propagé dans la ville la plus proche, Colorado Springs, d’où la coupure durant le match. Depuis lors les opérations de la porte des étoiles s’opèrent depuis Atlantis. La porte a été décelée ce matin par Zelenka et Chuck de façon à garder au moins une porte active le temps de reprendre le contrôle du SGC. En effet, depuis un an, Atlantis avait été totalement démilitarisé sous l’ordre du CIS. De nombreuses équipes de recherches dirigeaient des projets en utilisant les ressources incroyables qu’offrait la cité. Cette situation satisfaisait toutes les équipes de scientifiques et de civils qui était « enfin » débarrassé de leur surveillance militaire. La réouverture de la porte ainsi que le retour de certains services de sécurité du SGC entraînait donc de nombreux souvenirs « stressant » dans la cité.

Pendant que Radek explique que les relevés sont redevenus normaux, un message vidéo arrive sur la tablette. C’est Sam à bord de son vaisseau, le Hammond, elle s’excuse auprès de Rodney de ne pas être là en personne, mais elle doit faire un transport de marchandises vers la base Icare. Sam transmet les derniers relevés de son vaisseau qui avait capté une partie du signal wraith avant que celui-ci ne soit détruit. Les trois scientifiques s’inquiètent sur la possibilité que le virus puisse prendre une ampleur mondiale. Sam suggère à Radek et Rodney de plancher le sujet avant que la situation ne soit irréparable. Carter et Zelenka prennent congé et Rodney demande à Jennifer Keller s’il peut quitter l’infirmerie, cette dernière acquiesce par un signe de la tête. Le docteur Mckay se dirige vers les quartiers de détentions de la cité, il souhaite ainsi rendre visite à une vieille connaissance…

 

Depuis plus d’un an maintenant, Todd le wraith, est maintenu captif dans une cellule. Au début il avait bien tenté de demander sa libération sous condition, mais le CIS lui avait refusé catégoriquement. Trop de fois il avait amené des catastrophes et même si le dernier assaut des wraiths provenait de son vaisseau Ruche, ce n’était pas directement de sa faute, mais celle de son lieutenant qui l’avait trahi. Malheureusement les actes de Todd était jugé trop dangereux par le CIS. Les mois passant, la faim commença à se faire sentir…une faim terrible qui lui fît perdre la tête. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il était détenu par des humains, autrefois les Geniis lui avaient réservé le même sort, à la différence prêt qu’on lui donnait quelques fois en pâture des prisonniers humains pour le garder en vie. Depuis maintenant plusieurs semaines ses paroles étaient sombres et incompréhensibles. À sa demande, on lui avait confié dans sa cellule, un tableau avec une craie et Todd écrivait énormément de caractères obscures en langage wraith.

Rodney entre dans la salle de la cellule, Todd est encore en train d’écrire sur le tableau. Il sut déjà à qui il avait à faire sans même se retourner :

- Meredith a une question à poser au wraith ?…Todd avait pris pour habitude d’appeler Rodney par son vrai prénom, non pas parce qu’il lui avait dit, mais parce que Todd l’avait lu dans ses pensées à force de le côtoyer…Meredith a-t-il apporté de la nourriture au wraith ?
- J’ai…j’ai apporté…
- Oh oui je sais…mange ça, prend des forces, réfléchi et prend des forces, réfléchi et garde espoir !

En effet, Rodney avait apporté des gélules créent par le laboratoire de Jennifer Keller pour subvenir au besoin du wraith. Bien entendu les effets étaient loin d’être à la hauteur que ce que pouvait apporter la puissance vitale d’un être humain, mais c’était jusque là, le seul moyen d’éviter ce qui deviendra l’inévitable. Le CIS savait très bien qu’à long terme il ne pourrait garder Todd en vie, du moins sans un sacrifice…

- Le poisson est dans sa marre, il frétille, il frétille encore et toujours, mais pour combien de temps ? Tout est une question de temps Meredith n’est-ce pas ?
- Todd j’ai quelque chose à vous montrer.

Rodney lui montre la tablette numérique que Zelenka venait de lui donner et qui indiquée les derniers rapports de communications de Carter. L’écran affiche des caractères wraith que Rodney n’arrive pas à identifier. Todd se retourne pour observer.

- Hum hum, la lune de la moisson se lève enfin, le piège se referme, le message prend forme !
- Todd j’ai besoin de connaître la traduction de ce mot, c’est important.
- Les wraiths sont immortel, notre histoire est éternelle !
- Non il ne s’agit pas de ça Todd, s’il vous plaid, concentrez-vous !
- Continu de rêver Meredith, il doit surement y avoir une réponse à ton questionnement.
- Nous avons découvert ce signal dans une balise à la surface de notre Lune et…
- La lune de la moisson arrive enfin….hum hum, je sais tout Meredith, je peux voir l’avenir !
- La lune…la Lune de la moisson ! Vous le saviez, vous avez communiqué par télépathie avec ce wraith là haut ! Vous le saviez depuis des mois ! Depuis le début même, avec ces phrases sans aucun sens ! Qu’est-ce que cette balise a fait ?
- L’histoire des wraiths est éternelle ! Vient Meredith, vient à l’intérieur, je te montrerai ta destinée, ta fin…ton extinction…

Rodney commence à ressentir la désagréable sensation que le wraith entre peu à peu dans son esprit et comprenant qu’il ne parviendrait pas obtenir ce qu’il voulait, il sort de la pièce et retourne en hâte vers son bureau.
 

Le bureau de Rodney était situé juste à côté du laboratoire que le CIS lui avait confié à lui et son équipe. Depuis le retour d’Atlantis sur Terre, Rodney avait convaincu sa sœur de travailler avec lui sur ses projets. Depuis lors le docteur Mckay et Jeannie Miller étaient responsable du laboratoire alpha, basé sur des recherches des systèmes énergétiques :

- Vous avez un message de la part du labo de traduction.
- Quoi ? Ah, c’est vous, dit Rodney surpris. Mais que faites vous encore là ? Vous ne devriez pas être parti avec le dernier convoi ?

Rodney s’adresse à un homme avec des lunettes assit derrière l’écran d’une console lantienne. Il s’agit en réalité du docteur Rush, assez mal rasé, et l’air encore plus épuisé que Rodney qui venait pourtant de passer une bonne partie de la nuit sur la Lune.

- J’ai encore deux ou trois choses à vérifier dans la base de données et j’ai un rendez-vous au Pentagone lundi, explique Rush.
- Ah, je vois…et vous n’avez pas un bureau dans les tours ouest ?
- Si mais depuis que mon équipe a été transférée sur Icare il semble que le CIS est jugé bon de redonner mon bureau à un autre chef de projet. Votre sœur, Miss Miller a eu la gentillesse de me donner accès à votre laboratoire pour l’après-midi.
- Hum hum…répond Rodney qui ne semble pas franchement intéressé par la réponse de Rush. Il regarde attentivement le rapport de traduction du laboratoire.
- Vous avez eu le temps de jeter un œil sur l’équation ?
- A vrai dire Rush, on va dire que j’ai d’autres, comment dire…préoccupations en ce moment autrement plus importantes !
- C’est dommage, tous les autres scientifiques m’ont assuré que vous devriez trouver la solution assez rapidement…
- Oui et bien quand j’aurais deux minutes entre une expédition lunaire et sauver la galaxie, je me pencherai sur votre petit problème !
- Ok très bien, je comprends…et sinon vous avez entendu parler la proposition faite par l’assistante du sénateur Armstrong ?
- Hum…fait Rodney toujours absorbé par le rapport…Ah oui ça ! Ridicule ! Autant balancer sur le Net toutes nos données du programme classées top secret. Allons Rush, je suis sûr que vous trouverez avant, vous avez une équipe et les fonds nécessaires.
- Probablement, mais je me disais que vous rageriez peut-être si un vulgaire inconnu trouvé la solution avant vous ?
- Du temps, rétorque Rodney en agitant sa tablette numérique. Laisser moi juste un peu de temps pour trouver la solution à votre mystérieux code…Bon, je vais au mess, vous voulez venir ?
- Non merci Rodney, j’ai du travail !

Un peu agacé, Rodney sort de son bureau…certes il n’avait pas franchement de temps en ce moment, mais il n’avait surtout pas voulu perdre la face devant Rush. En réalité Rodney avait déjà attentivement regardé l’équation qui posée problème à Rush…et il n’en avait pas trouvé la solution. Alors il s’était intimement convaincu qu’en ayant un peu plus de temps à lui, il aurait forcement trouvé ! En continuant de scruter le rapport du labo de traduction, Rodney découvre ce que Todd avait refusé de lui dévoiler. Le premier mot en langage wraith pouvait se traduire par « Extinction », le reste des symboles était une série de code en langage binaire. Sur sa tablette numérique, Rodney lance une simulation de ce code pour le décrypter et se dirige vers le mess pour prendre son déjeuné.

 

Une heure plus tard, dans la salle de briefing d’Atlantis :

- Nom de planètes, description des peuples, coordonnées des portes, localisation des puissances militaires en présence…au-delà d’un espionnage des informations de notre propre planète, le virus a volé des données de toute la galaxie, de toute la Voie lactée et le signal les a envoyé en direction de Pégase, explique Rodney Mckay.
- Y a-t-il un moyen de stopper ce signal ?
La voix provenait d’un écran posé sur la table, le général O’Neill parlait depuis son QG au Pentagone.
- Mise à part en détruisant toutes les antennes de réception wraith dans Pégase…la réponse est : Non, rétorque Rodney.
- Combien de temps avant réception ?
- Deux, peut-être trois semaines. La Super Ruche a dû poser des balises relais sur son chemin…mais le problème n’est pas vraiment là. La balise émet surement depuis que l’on a détruit la Super Ruche, c'est-à-dire plus d’un an. Il nous est impossible de déterminer depuis quand elle a volé nos données, mais il y a fort à parier que les wraiths sont au courant depuis des mois !
- Vous voulez dire qu’en ce moment même, nos ennemis pourraient se préparer à venir chez nous ?
- Je ne le pense pas, j’en suis pratiquement convaincu !
- Docteur Mckay, je croyais que les vaisseaux wraith n’avaient pas la capacité d’atteindre la Voie Lactée sans une puissance d’énergie supplémentaire ?
- Oui en théorie, et c’est peut-être ce qui nous sauve encore du désastre, mais n’oublions pas que les informations qu’ils ont pu nous voler peuvent changer la donne ! Bien sûr certaines données sont protégées sur Terre par des réseaux « fermés » inviolables mais d’innombrables fichiers ou dossiers ont peut-être filtrés et…
- C’est bien ce qui m’inquiète ! Nous avons déjà fort à faire ici sans que ces vampires viennent rajouter leur grain de sel. Richard je veux que toutes ces nouvelles infos soient communiquées au colonel Sheppard dans les plus brefs délais, de façon à ce qu’il nous tienne au courant des mouvements de la flotte ennemie dans la galaxie de Pégase.
- Ce sera fait dès notre prochain contact dans une heure, répond Richard Woolsey
- Très bien, et concernant ce virus…comment vous l’appelez déjà ?
- Extinction…le virus Extinction, poursuit Rodney. Selon nos derniers scans, on a réussi à l’effacer totalement ici, sur Atlantis ; ça nous a demandé un reset total. Pour l’instant je suggère de laisser la cité sous quarantaine informatique.
- En quarantaine ? Et vous prenez en compte notre communication actuelle ?
- Cet écran de communication est relié à une antenne totalement protégée et hors-ligne des autres systèmes de la cité, il n’y a strictement aucun risque !
- Si j’ai bien compris le problème c’est que ce virus s’est surement répandu à d’autres endroits sur Terre ?
- Parfaitement, c’est ce qu’il s’est produit au SGC, le virus revient de plus belle dès que le réseau informatique est rebranché sur l’extérieur, par internet, par des ordinateurs…etc…n’importe quel instrument informatique infecté provenant de l’extérieur.
- A quoi doit-on s’attendre ?
- C’est un virus intelligent, à long terme je pense qu’il peut semer une belle pagaille dans tous nos réseaux de communication, voir les faire devenir inopérant. Un genre de black out total comme on a pu partiellement avoir cette nuit, avec des systèmes informatiques qui se retournent contre nous.
- Une frappe préventive pour nous déstabiliser en vue d’une attaque d’une plus grande ampleur ?
Rodney soupir, soulignant le fait que c’est une possibilité plus que probable.
- Richard, je veux que toutes vos équipes restent sur le qui-vive ! Nous restons ici en alerte permanente. Docteur Mckay, on a déjà de nombreuses personnes qui planchent sur le problème, mais je vous suggère également de rechercher une solution au plus vite en attendant la réponse du colonel Sheppard. O’Neill, terminé.
 

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