top of page

CHAPITRE 5 : Black-Out

Tandis que le chaos s’installe peu à peu sur Terre, l’un des soleils d’Omega commence déjà à disparaître derrière les dunes de la lune désertique. Les journées y sont beaucoup plus courtes que sur la planète bleu et ensoleillé de bien différente manière. Lorsque les quatre soleils sont au plus haut dans le ciel, l’illumination est d’une éblouissante beauté.

Coincé entre deux dunes, la base Omega est en pleine agitation. Des Jumpers sortent de la porte des étoiles puis se dirigent vers l’extérieur de la base. De ces derniers descendent au pas de course, des troupes de marines du SGC, plutôt bien équipé. Ils emmènent avec eux des munitions et l’expertise du combat de terrain. Le major Lorne inspecte le commando et dirige certains marines vers les canons DCA de la base. Les troupes commencent à installer leurs matériels. Radek Zelenka sort également d’un des Jumpers et apporte avec lui une valise métallique qu’il prend garde de ne pas trop brusquer et se dirige rapidement vers la salle de commandement. Devant la porte des étoiles, commence à arriver plusieurs personnes, des membres de la Coalition et du personnel civil, qui vont devoir évacuer les lieux avant que le ciel de s’embrasse et que la lune d’Omega ne devienne un enfer…

- Halling ! Halling ! Crie John en poussant la foule qui s’était agglutinée en salle de contrôle. L’Athosien regarde avec inquiétude les troupes de marines installer leur matériel.
- Halling, les membres du conseil s’apprêtent à évacuer vers un lieu plus sûr.
- Je ne souhaite pas partir, ma place est ici !
- Je veux que vous emmeniez avec vous Kanaan et son fils…Teyla ne me pardonnerait jamais s’ils leur arrivaient quelque chose. Venez, Lucius et d’autres personnes s’en vont également. John emmène son ami vers la porte des étoiles ou plusieurs personnes attendent d’être transférées.
- Banks, crie John. Envoyez ces gens en lieu sûr !
- John, dit Halling. Bonne chance, cette bataille sera cruciale pour le sort de tous nos peuples…

John hoche la tête et salut son ami Athosien qui traverse la porte avec d’autres personnes. Ces deux dernières heures, John avait dû organiser d’urgence une défense à sa base. Atlantis lui avait envoyé un commando de vingt marines et cinq jumpers « améliorés » développé par le laboratoire de Zelenka. Des prototypes qui avaient déjà fait leurs preuves sur le terrain et qui étaient en révision sur Atlantis :

- Colonel ! Colonel Sheppard !
- Ah Radek, je vous cherchais partout, je vois que vous l’avez avec vous ? John désignait la boîte métallique contenant l’un des eppz de la cité que le CIS avait bien voulu accorder à la base.
- Oui, on a dû négocier, mais on l’a. Je compte l’installer dans un Jumper juste devant la porte pour alimenter le DHD et également créer un bouclier autour de l’antenne relais.
- Hum, ce n’est pas une mauvaise idée, mais ça nous fait un Jumper en moins dans l’espace…Mais vous avez raison, en arrivant les wraiths pourraient parfaitement bombarder l’antenne pour la détruire. Bon écoutez, je vous laisse avec Banks, faites le nécessaire.

John s’éloigne de la salle de contrôle et recherche Larryn. Cette dernière était dehors en train d’observer les dunes.

- Larryn, vous ne partez pas ?
- J’ai déjà vu les performances de votre croiseur en plein combat…Mais, poursuit-elle, ça ne sera pas suffisant pour repousser cinq vaisseaux Ruche et leur escortes, même avec l’aide que vous venez de recevoir d’Atlantis.
- Oui peut-être, concède John. Mais faites nous confiance, on a toujours su se sortir des situations les plus folles !
- Je tiens à rester John…mon vaisseau ne sera vraiment pas de trop je pense !
- C’est sûr, je ne vais pas dire non à un vaisseau supplémentaire, mais vous n’êtes vraiment pas obligée.
- J’insiste, continue Larryn, si j’ai bien compris et si votre plan fonctionne, nous serions enfin libérés des wraiths…et pour cela, ça vaut la peine de se battre ! J’ai appelé d’autres vaisseaux Voyageur pour venir nous aider, mais ils ne seront pas là avant un moment.
- Bon très bien…je vais demander à Zelenka de vous fournir l’un de nos générateurs à naquadah, cela devrait renforcer la puissance de votre vaisseau.

 

Sur Atlantis, la situation se complique. Depuis que Woolsey a interrogé Todd, Rodney cherche la solution au virus Extinction dans la base de données de la cité :

- Docteur Mckay, du nouveau ? Demande Richard inquiet.
- Non toujours rien, dès qu’on a su que le virus avait été vaincu par les Anciens, Radek et moi avons cherché dans la base de données. On a tout essayé, avec différents mots clés, différents systèmes de recherches. Mais il n’y figure rien.
- C’est vraiment étrange, s’étonne Richard.
- Enfin rien…regardez, reprend Rodney. Il montre sur son écran d’ordinateur une zone avec des symboles lantien brouillés. Je viens juste d’obtenir ça en lançant un scan.
- Que dois-je voir ? Demande Richard.
- Rien, justement : une zone brouillée. On tente de nous cacher quelque chose. Je pense que certaines entrées de nos ordinateurs ont été volontairement effacées.
- Par le virus ?
- Je suis prêt à le parier ! Même si nous l’avons détruit ici, il a très bien pu effacer des données pendant son séjour.
- Pourtant, Todd a dit que les Anciens s’étaient immunisés contre le virus, la cité doit donc en être protégée.
- Oui…mais encore une fois ce ne sont pas les systèmes de la cité qui sont remis en cause, mais les systèmes de traduction et de gestion de nos ordinateurs terrien. Il faudrait que nous allions vérifier auprès de l’hologramme de la base de données.
- Chuck ? Dit Richard. Voulez-vous activez la salle de l’hologramme ?
- Je…je ne peux pas, répond l’opérateur. Quelque chose m’en empêche, les portes sont verrouillées.
- Le virus ? Demande Richard à Rodney, qui cherche la cause de ce blocage sur son ordinateur.
- Non, c’est impossible, on l’a effacé j’en suis persuadé, c’est autres choses.
- Mais il y a bien d’autres salles où l’on peut consulter cette base de données ? Reprend Richard.
- Oui mais je suis sûr qu’elles sont, elles aussi, verrouillées à l’instant même ! Quelqu’un nous bloque l’accès et il est dans la cité !
- Qui ? Interroge Richard.

Au même moment, Richard Woolsey reçoit un rapport des équipes de sécurité :

- Monsieur ! Le prisonnier wraith s’est échappé ! Deux marines ont été tués. Nous sommes devant la salle de détention, il semblerait que Teyla Emmagan tienne en joue le docteur Keller dans la cellule…elle…elle ne nous répond pas, elle semble en état de transe !
Rodney horrifié, comprend que Todd s’est échappé et commence à prendre le contrôle de la cité ! 
- Ici Mckay, ne faites rien, j’arrive ! Chuck, activez le programme de protection de la cité…au moins on bloquera les actions de Todd pendant un moment !
 

Sur Omega, l’agitation des évacuations terminées, les forces de défenses de la Coalition s’organisent. Sheppard réuni une dizaine de personnes et les différents commandants autour d’une table pour l’organisation de la défense :

- On dispose de trois bâtiments spatiaux, explique John. L’Apollo, le croiseur Voyageurs de Larryn et… le vaisseau des Vanirs.
- Je ne serais pas réellement en confiance avec ces gens-là à mes côtés, rétorque Larryn.
- On a besoin de toutes nos forces pour contre attaquer, répond John. Et si les Vanirs veulent qu’on les protège, il va falloir qu’ils participent eux aussi aux combats !
- Je sais que nous avons peu de sympathie autour de cette table, explique Fenrir. Mais mon peuple est prêt au combat si nous avons une chance de nous en sortir !
- Bien…c’est ce que je voulais entendre, fait la voix d’Abraham Ellis. Le colonel se lève et se dirige vers un tableau numérique pour commencer son exposé.
- Le colonel Ellis prendra le commandement de la flotte spatiale, annonce John.
- L’Apollo est le seul en mesure de présenter une réelle menace face aux Ruches, explique Ellis. Nos deux autres bâtiments devront tenir les croiseurs ennemis à distance durant l’opération.
- Nous aurons également une force furtive, continue d’expliquer le colonel Ellis. Le major Lorne prendra la tête des cinq Jumpers améliorés. Ils seront occultés et nous donneront un avantage conséquent face à l’ennemi…major :

Le major Lorne se lève à son tour et s’approche du tableau :

- Le docteur Zelenka et son équipe ont doté cinq Jumpers « test », de systèmes offensifs et défensifs Asgard miniaturisés, de deux canon rails-gun, et de recharges de drones internes, expose Lorne. Chacun de cinq appareils sera commandé par un pilote aguerri ainsi que d’un artilleur, gérant les caisses de recharge de drones, les phaseurs Asgards et les rails-gun. Les Jumpers ont déjà fait leurs preuves durant plusieurs batailles contre l’Alliance Luxienne dans la Voie Lactée…par chance ils étaient sur Atlantis pour des révisions depuis plus d’une semaine.
- En dernière force d’intervention spatiale, reprend Ellis. Nous aurons mon escadron de seize chasseurs F-302. Ils se posteront en haute atmosphère, dissimulés dans les nuages électrostatiques. Ils guetteront l’approche d’une éventuelle force de débarquement et se chargeront de détruire leur système de décélération…Il s’agit également de notre seule force d’intervention rapide contre les Darts.
- Merci colonel Ellis, dit John…concernant la défense de la base au sol, les forces d’élites du SGC du major Fleedman se chargeront de la DCA. Ronon, moi-même et les Vanirs restant, nous serons postés sur les deux entrées de la base et nous les défendrons en cas de débarquement. Le sixième Jumper amélioré sera posté dans la salle de contrôle. Le docteur Zelenka l’a équipé d’un eppz ce qui nous permettra d’augmenter la portée du bouclier autour d’une partie de la base…
- Oui oui, enfin, même si l’eppz va équiper les systèmes de défenses du Jumper, ajoute Radek. Les émetteurs de bouclier de ce dernier sont loin d’être prévus pour maintenir un champ de protection aussi grand autour de la base…il faudrait donc éviter qu’on se retrouve trop longtemps sous le feu ennemi !
- Merci docteur Zelenka, répond John. Je vous rappelle que nous devons donc tenir le plus longtemps possible la base. L’antenne va diffuser une onde…enfin dès qu’elle sera au point. Cette onde devrait stopper l’avancé de l’armada wraiths entre nos deux galaxies. Dès que l’opération sera achevée, et suivant les forces ennemies en présence, j’ordonnerai ou non l’autodestruction de la base et du pont intergalactique, nous n’aurons que trois minutes pour être évacué par la porte ou par l’Apollo. Des questions ?
Tout semble clair pour les membres de la réunion, même si une certaine tension semble palpable :
- Bien, bonne chance à tous, vous pouvez tous retourner à vos postes.

Les différentes personnes assistant à la réunion commencent à quitter la salle. Il ne reste que le colonel Ellis qui s’est assis, d’un air assez abattu :

- John, vous êtes conscient de ce que vous me demandez ? C’est une mission suicide !
- Je sais…mais c’est peut-être notre seule chance. Le CIS approuve le plan.
- J’aurais préféré qu’il nous envoie plus de renforts, plutôt que d’approuver aveuglement.
- On va être obligé de faire avec. Envoyer plus de renforts ne nous aurait pas forcement aidé et aurait mis en péril plus de vies humaines. De plus les autres vaisseaux de la Terre sont à plusieurs semaines d’ici. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les croiseurs Voyageurs arriveront à tant !
- Oui... L’Apollo défendra ses positions jusqu’à la fin. Je ne compte pas fuir en laissant la base à l’ennemi !

Les deux colonels se saluent, Ellis tourne les talons et commence à quitter la salle.

- Ellis, dit John. Bonne chance !

Le colonel hoche la tête et retourne à son vaisseau.

 

La porte d’Omega s’active et Ladon Radim ainsi que tout un régiment Genii arrive. Ces derniers veulent, à leur échelle, participer à la défense de la base. John Sheppard les accueille bien volontiers et les intègre aux commandos de défense du SGC.

 

Sur Atlantis, Rodney arrive en courant jusqu’à la cellule de Todd. Là trois marines tiennent en joue Teyla qui est enfermée dans la cellule avec Jennifer :

- Ne tirez pas ! S’écrie Rodney…Teyla, lâchez cette arme tout de suite !
- « Oh Meredith ! Il ne manquait plus que toi ! »
La voix provenait d’une radio posée juste devant la porte de la cellule. Rodney l’empoigne :
- Todd ! Que voulez-vous ?
- « J’ai pris possession de l’esprit et du corps de Teyla…cette technologie psychique est impressionnante. J’ai mis un moment avant de prendre le dessus !»
- Relâchez-les !
- « Pas sans une information Meredith…si tu comptes entrer de force dans la cellule, j’exécute le docteur Keller et je fais en sorte que Teyla ne puisse plus utiliser son cerveau de manière… normale ! »
- D’accord, répond Rodney. Que voulez-vous ?
- « Je veux ton mot de passe utilisé dans la cité ! »
- La plupart des systèmes vitaux sont contrôlés par le gène des Anciens, vous n’arriverez à rien !
- « Je me débrouillerai…donne moi juste ce que je demande… »

Rodney réfléchit à toute allure… son mot de passe donnera accès à beaucoup de systèmes, mais l’urgence ne tient qu’à un fil pour sauver Jennifer et Teyla :

- 1643 1879 1968 42, lâche Rodney dépité.
- « Parfait Meredith, je savais que je pouvais compter sur toi ! »

Soudain dans la Cellule, Teyla se met à genoux et prend sa tête entre ses mains. Rodney en profite pour craquer le code de la cellule et entre pour libérer Jennifer. Mais à peine se précipite-t-il vers elle, que l’Athosienne se relève, frappe Rodney et lui arrache son pistolet 9mm. Elle exécute froidement les trois marines, Rodney à juste le temps de sortir récupérer l’une des armes des soldats avant que Teyla ne s’enfuit en courant hors de la cellule !
 

Dans la salle de contrôle d’Atlantis, Chuck et Woolsey regarde avec attention, sur un écran, la diffusion des informations télévisuelles. Les flashs spéciaux se suivent sur toutes les chaînes télé depuis le début de soirée et montrent une panique générale :

- « Wall Street a fermé tout à l’heure avec une baisse de plus de 20 points, explique la voix du journaliste Paul McGuire. Les tensions internationales prennent également une autre ampleur : des missiles lancés depuis la Corée du Sud ont atteint, il y a quelques minutes, certaines zones en Corée du Nord. Les deux pays, déjà largement en froid, viennent d’entrée en conflit direct et on parle désormais de guerre possible en Corée. Les tensions montent également aux Moyens Orient, alors que nous avons appris en fin d’après midi que les troupes des Nations Unies ont…attendez, on me signale que…que Mr Alan Armstrong, sénateur de Californie va faire une déclaration en direct… »

A la télévision, on voit apparaître le sénateur Armstrong derrière un pupitre et des dizaines de journalistes l’entourant :

- « Chers concitoyens, chères concitoyennes, notre état et notre pays vivent actuellement des évènements que nous pourrions considérer comme une guerre. Une guerre informatique ! Nos systèmes de communications, nos réseaux de transport, nos réseaux électriques sont en proie à des attaques de pirates informatique. Il s’agit de la plus vaste opération de piratage que notre pays n’est jamais eu à affronter. Nos services sont, en ce moment même, en train de mettre la main sur nos agresseurs. Mais je demande avant tout que vous gardiez votre calme, la situation est sous contrôle et…. »

L’image à l’écran se brouille puis disparait :

- Que se passe-t-il Chuck ? Demande Woolsey.
- On dirait qu’on a perdu la transmission…
- Ça vient de chez nous ?
- Non tout à l’air de fonctionner ici, j’ai l’impression que ça vient de l’extérieur, c’est général en tout cas…attendez…il y a quelque chose qui s’affiche !

Sur l’écran s’affiche désormais des caractères rouges dans un dialecte qui était bien familier à Woolsey…les caractères clignotent et indiquent en langage wraith : Extinction.
 

Ailleurs dans le monde, sur les télévisions, dans les magasins, les écrans géants dans les rues affichent tous les mêmes caractères. A New-York, à Time-Square, les écrans de publicité s’effacent puis affichent les symboles wraiths mêlés à d’autres symboles ; ceux de la porte des étoiles. Le symbole d’origine de la Terre et celui de Pégase apparaissent en grand sur de nombreux panneaux ! Les gens sont surpris et la panique se généralise quand l'éclairage de la ville s'éteint brusquement !

 

Sur Atlantis, Richard se dirige vers l’extérieur, sur le balcon donnant la vue sur la baie. Il voit avec effroi que toutes les lumières de la ville de San Francisco s’éteignent une à une et plongent la ville dans le noir le plus total. Dans l’espace, le Black-Out se répercute de villes en villes plongeant la Terre dans l’ombre…

bottom of page